Face à cette météo capricieuse, Samba de la Muerte entame ce 2ème jour avec un public peu dense et encore fatigué de la veille. Ce qui est d’ailleurs bien dommage, car les quatre musiciens nous offre un show surprenant, un peu déroutant et plein d’énergie qui aurait été certainement plus apprécié un peu plus tard dans la soirée… Le groupe arrive quand même à réchauffer les pieds humides des courageux des premiers rangs.
Sur la scène B, Be Quiet tente à son tour de réveiller le public encore un peu timide en invitant les moins téméraires à se rapprocher de la scène. Les jeunes membres du groupe nous font découvrir leur compositions rock et new wave, loin des inspirations pop anglosaxon en vogue du moment.
17h, les festivaliers commencent doucement à prendre possession du site. Serge Teyssot-Gay en règle général discret et loin du micro prend la parole pour apporter son soutien aux intermittents du spectacle et faire entendre au public dans le micro ce qu’ils défendent dans la rue depuis quelques semaines. Et Zone Libre Extended d’enchaîner, sur fond de riffs entêtants à la guitare de Serge Teyssot-Gay et des rythmiques saccadés sur la batterie de Cyril Bilbeaud. Les rappeurs Mike Ladd et Marc Nammour défient la pluie et scandent leur flow percutant ne laissant pas indifférent le public qui se rapproche petit à petit de la scène.
18h05, les anglophones de We Have Band lancent leur pop-électro et essaye de faire oublier la pluie aux festivaliers. Le groupe nous avais prévenu que la nuit avait été courte pour eux, et cela se fait un peu sentir dans la voix de la chanteuse. Néanmoins l’énergie est présente et gagne doucement le public.
C’est sous la pluie que prend place Foster the people, et le chanteur Mark Foster n’hésite pas à se mouiller pour rejoindre son public. On attendait un concert un peu plus enflammé mais l’énergie est quand même présente et le public ne s’y trompe pas. Ils enchainent leur tubes electro-pop-rock pour en venir à leur grand succès Pumped Up Kicks qui fédère la foule, malgré les paroles sombres de ce titre le public se laisse emporter par la mélodie entraînante.
On quitte la pop énergique de la grande scène pour retrouver la folk intimiste d’Angus et Julia Stone. On regrettera peut-être la douceur des titres et l’interprétation très délicate de Big Jet Plane, là où certains espéraient une envolée qui n’est pas arrivée. Cependant, la magie fonctionne et on se laisse emporter par la douce voix de Julia et la musique d’Angus accompagnés par 4 musiciens supplémentaires pour l’occasion. Il ne manquait que le soleil pour apprécier pleinement la surprenante reprise de You’re the one that I want de Julia et le solo d’Angus.
21h20, la foule se masse devant la grande scène pour Vanessa Paradis. La belle est accompagné de Benjamin Biolay que l’on devinera à sa silhouette dans le fond de la scène sur son piano. Il la rejoindra d’ailleurs un peu plus tard pour le duo Pas besoin de permis. Elle assure le spectacle et satisfait son public en enchaînant nouveaux et anciens titres accompagné par des musiciens au millimètre.
Pour son unique date en France, Paul Weller était attendu par son public, déjà installé aux premières loges alors que le concert précédant commençait à peine… La star du rock british et ancien leader de The Jam nous fait vibrer avec ses morceaux et donne un coup de fouet aux festivaliers de ce samedi. L’expérience parle, on apprécie les musiciens et la qualité de leur prestation qui font monter d’un cran le niveau du festival. Grande Classe.
Sans surprise Portishead nous envoûte dès les premières notes avec sa musique planante, sombre et gutturale. Le son du trip-hop sauvage et la voix mélancolique de Beth Gibbons prend au trip et nous envoie immédiatement dans l’univers du groupe. On aime, on applaudit, on siffle…. on en redemande! Le groupe, assez rare sur la scène française n’as pas pris une ride depuis leur premier album Dummy en 1994… La mystérieuse Beth Gibbons peu expressive sur la scène n’hésite pas à descendre dans la fosse à la fin du concert pour saluer chaleureusement son public.
Ceux qui n’ont pas ressentit l’intensité de cette musique n’attendrons pas la fin de Portishead pour se diriger vers les Fauves de la scène B. Ceux là ne sont pas en cage mais ils bondissent et sautent dans tous les coins de la scène criant leur rage de vivre. Devant, ce sont les cris hystériques des jeunes lycéennes maquillées au couleurs du collectif, au fond on est un peu plus sage… Sur la scène Normande on les retrouve un peu moins fébriles et plus détendus qu’au festival Art Rock à Saint Brieuc où ils avaient débuté leur set sur une coupure d’électricité et enchaîné un peu difficilement après le grand Alice Cooper.
Gagné par la fatigue et la pluie nous ne verrons pas Gesaffelstein que nous avions déjà croisé à Art Rock en juin. Sur la route du retour, on aperçoit les non adeptes de Fauve, assez nombreux, déjà installés pour savourer le son noir et le visuel hypnotisant du Lyonnais qualifié de Prince Dark de l’Electro.
Texte : Julie Gautier
Photos : Gwendal Le Flem
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A propos de l'auteur

rohaut a écrit :
sumpa ttes ces photos!
le duo vanessa paradis bb: »pas besoin de permis »
Gwendal Le Flem a écrit :
L’erreur est corrigé
Merci!