Chad Vangaalen + Cousins | le Point Ephémère | 02.09.2014

Secondé par bassiste et batteur, Chad Vangaalen ne la jouera pas homme-orchestre cette fois-ci. On a donc affaire là à un véritable groupe, mutant du même coup la nature des morceaux. Cela aura pour effet de nettement muscler les titres les plus percutants du set, laissant glisser le reste sur une longue pente de soyeuse félicité.

Car la musique de Chad Vangaalen, principalement, se pose paisiblement placide, douce comme une vapeur d’été, une lueur d’étreinte qui endort, enroule la conscience dans une aura de quiétude, d’oubli, presque d’absence. On se sent donc bercé de béatitude sur l’heure et demie que dure le concert, le canadien déroulant une à une ses sources d’épaisse sérénité. Paradoxalement, certains de ses titres possèdent, à la manière de ses différentes vidéos, cette espèce d’accueillante étrangeté, chaleureuse et dispersée. Sa voix possède une senteur de bois, une âme d’apaisement, quelque chose de sainement serein, ancré dans des formes mouvantes, parfois incertaines, probablement bizarres, mais toujours charmantes. Dû peut-être à ses mélodies, mais également aux malicieux effets qu’il dispense à sa guitare à travers de multiples pédales détournées de leur usage traditionnel.

Cela semble comme un soulagement soudain, replié sur lui-même, profondément attachant. Comme une lente et longue respiration. Et lorsque Where Are You ? retentit, en début de set, la salle se retourne, la gravité se renverse, les lumières se cognent, s’amusent, s’annulent, mille couleurs jaillissent et s’enroulent autour d’une once mélancolique de brouillard magnétique. Amusant de constater à quel point ce titre dénote du reste de son set.

Excellent concert du groupe. Il y avait Cousins en première partie, soit des amis de Chad Vangaalen, pour une courte demi-heure de riffs timides et de mélodies gentiment désaxées.

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Pacush Blues : (a + b)² = a² + 2ab + b²