God bless God Unknown Records

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La naissance d’un nouveau label c’est un peu Noël avant l’heure, surtout quand celui-ci choisi la qualité plutôt que la quantité.

A l’origine de God Unknown Records, le bassiste du groupe de roch psych/kraut/drone/noise et pleins d’autres refs qui font d’eux un groupe difficilement classable (et c’est tant mieux) Mugstar, Jason Stoll. L’ADN du groupe c’est l’expérience, le mélange des genres, mais pas n’importe comment ni avec n’importe qui. Depuis leur formation à Liverpool en 2002, le groupe n’est pas toujours là où on l’attend. Entre le Liverpool international Festival of Psychedelia en 2013, le partage récurent de la scène avec Mogwaï, un spectacle inédit à Roubaix avec la compagnie Kubilai Khan Investigations ou une collaboration avec la légende de Can Damo Suzuki, la musique instrumentale de Mugstar fait le grand écart avec souplesse et exigence.

Il n’est donc pas surprenant que le label God Unknown Records emprunte également la route escarpée des vinyls en édition très limitée, fruits de splits inédits entre Acid Mother’s Temple, Gnod, Lorelle Meets the Obsolete, Bardo Pond, Mind Mountain, Eternal Tapestry, White Hills, Mugstar, Cloudland Canyon, Carlton Melton, Kogumaza, Sex Swing, White Manna et peut-être d’autres.

Alors que le premier split de la série Singles Club vient de sortir, mettant en scène Gnod et Eternal Tapestry, Jason Stoll nous en dit un peu plus sur son nouveau label.

Comment t’es venue l’idée d’un nouveau label ? Pourquoi ne pas l’avoir fait avec Cardinal Fuzz, un label avec qui Mugstar a déjà travaillé ?

Ca faisait un moment que je pensais créer un label mais je ne voulais pas que cela ressemble à un label ordinaire alors j’ai décidé de le faire sous la forme d’un « singles club ». En en parlant autour de moi, les avis ont été très positifs et les gens ont eu l’air d’apprécier l’idée d’une série limitée de singles. J’aime le côté unique du projet. Cardinal Fuzz, Rocket Recordings, Southern Records, et leur série Latitude m’ont beaucoup influencé. L’idée d’origine d’un « singles club » vient de Sub Pop mais je voulais faire une série de splits plutôt qu’une série avec un seul groupe. Chaque groupe que j’ai contacté a été très ouvert au projet et n’a fourni que des inédits ou de nouvelles chansons.

Peux-tu nous en dire plus sur ton système de souscriptions?

En payant un droit d’entrée au Singles Club, les gens reçoivent 10 vinyls inédits chez eux, le tout étalé sur un an. C’est un principe un peu organique et systématique qui vient de ma propre accoutumance aux séries ! Il n’y a que 200 souscriptions possibles pour le monde entier, ce qui rend l’objet plus désirable.

Comment as-tu choisi les groupes (ou peut-être t’ont-ils choisi)?

J’ai choisi les groupes parmi les nombreux contacts que j’ai pu me faire en tournée avec Mugstar, pendant les concerts auxquels j’assiste et via mon site web Behind The Wall of Sleep. Alors naturellement le Volume 1 me permet de remercier tous ceux qui au fil du temps et de mes tournées avec Mugstar sont devenus des amis. Pour coller au format EP, chaque groupe doit jouer des morceaux plus courts que ce qu’ils ont l’habitude de faire. Cela rend chaque performance particulière et chaque disque encore plus unique. les groupes doivent explorer leur art d’une autre façon, plus dense.

Est-ce-que des concerts sont prévus?

J’espère qu’il y aura 1 ou 2 « release parties » avant la fin de l’année à Londres et ensuite un concert plus important pour fêter plusieurs sorties avec 5 ou 6 groupes.

Comme le vinyl il y a quelques années, la K7 semble ressortir du grenier. Est-ce-qu’il pourrait y avoir un « Tapes Club » chez God Unknown Records?

Je ne suis pas sûr. Je n’ai pas cette envie pour l’instant mais on ne sait jamais…Depuis que j’ai acheté mon premier disque, j’ai toujours aimé l’esthétique du vinyl, le travail sur les pochettes et le disque en lui-même, quel que soit le format. Et je n’ai pas changé d’avis depuis.

 

Le premier volume du singles club est sorti avec un peu de retard, mais la rareté se fait toujours désirer. Les souscriptions sont ouvertes sur le bandcamp de God Unknown Records et avec seulement 200 au compteur, il ne va pas falloir traîner pour se procurer ces éditions limitées. Et pour ceux qui se demanderaient qui est derrière le design des pochettes, il s’agit de l’artiste Sam Wieh .

 

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A propos de l'auteur

Image de : un peu d'histoire des arts, beaucoup de sons et l'écriture passionnément. Web ou print côté pro, ici pour le plaisir.

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