Autant le dire tout de suite, Hellgate n’est pas un petit portail finement ouvragé, c’est plutôt du fer forgé massif décoré d’angelots. À mi-chemin entre Ghost et The Fountain, le film s’est noyé dans le glucose et les fantômes hyperactifs.
Parce qu’il faut bien le reconnaître, la seule chose qui va vite dans ce film, c’est les fantômes. Un début lent et superflu, une happy-end kitchissime entourent une quête initiatique légèrement saupoudrée de folklore thaïlandais. Et puis régulièrement, des fantômes sanguinolents apparaissent dans un montage saccadé, genre « bouh tu m’avais pas vu, regarde je suis mort, il est pas mal mon maquillage, non ? ». Le tout est enveloppé dans une musique tout aussi subtile.
Au milieu de cette accumulation foutraque de personnages inutiles et improbables se trouve pourtant un passage plus convaincant, où les fantômes sont remplacés par des sortes de démons et où intervient la fameuse porte. Métaphore du deuil, Hellgate part d’une bonne idée, malheureusement sous-exploitée et traitée de façon bancale, à savoir explorer des éléments relatifs aux mythes thaïlandais.
Malheureusement le film oscille entre eau de rose et scènes d’angoisse, sans jamais prendre pied nulle part, et on ressort de la salle en ayant la désagréable impression d’avoir assisté à une longue épreuve de Fort Boyard.
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Hellgate
De : John Penney
Avec : Liz Burnette, Cary Elwes, John Henbest
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