Musique // CD

Reise Reise - Rammstein

par Pascal | mise en ligne le Lundi 25 octobre 2004

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Propulsé en tête de pratiquement tous les charts mondiaux dès sa sortie, dire que cet album était attendu relève de l’euphémisme. Voici donc Rammstein enfin de retour en cette fin d’année 2004. Digne succèsseur de Mutter, ce quatrième opus se révèle au fil des écoutes, être d’une richesse insoupconnée.

ramsteinRichesse, c’est bel et bien le qualificatif qui revient à chacun de ces 11 nouveaux titres. Richesse des textes, richesse des ambiances, richesse des compositions. Les fans de la première heure ne seront pas dépaysés pour autant, le rythme martial et la voix gutturale de Till sont bien sûr omniprésents mais on est loin de l’exubérance et de la grandiloquence des débuts.

L’album s’ouvre avec Reise Reise, et dès le début le ton est donné, si l’ambiance est lourde et le refrain lyrique à souhait, la présence d’un accordéon en fin de morceau rajoute une légère touche nostalgique à l’ensemble. Mein Teil, le premier single, c’est du pur Rammstein avec un thème glauque à souhait, une histoire de cannibalisme ayant défrayé la chronique, et des paroles qui risquent de rapidement devenir cultes. C’est simple, puissant et efficace.

Dalai Lama, comptine macabre sur un enfant étouffé dans un avion par son père voulant le protéger, est sans doute une des plus grande réussite ce cet album. Avec Amerika, Rammstein s’essaye à la contestation politique. Bien que le morceau soit un des plus faible, et que le propos ne soit pas toujours très fin (Amerika, Coca Cola, Wonderbra) il se laisse écouter sans problème, et c’est toujours un rare bonheur que d’entendre Till chanter en anglais )

Sur Moskau, c’est la chanteuse Viktoria Fersh (du groupe Fersh) qui est invitée à faire les parties en russe, pour le morceau le plus péchu et le plus dansant du CD. Mais c’est sur des titres comme le très acoustique Los, Ohne dich, Amour Amour ou encore Stein um Stein, que le groupe se révèle le plus surprenant, en privilégiant les ambiances aux gros riffs.

Délaissant un peu la provoque et l’énergie brut de décoffrage des premières années, Rammstein nous livre ici une œuvre beaucoup plus personnel, empreint d’une sorte de mélancolie transpirant de quasiment chaque chanson. Un très bon album qui ne demande plus qu’à passer l’épreuve du live.

Pascal
Grand fan de rock à tendance saturée (Nirvana, RATM, NIN, Sepultura, Machine Head, Lofofora, Manson, Metallica, Maiden ainsi que des centaines d'autres), l'une de mes occupations favorites reste d'aller vibrer dans une salle de concert surchauffée. Ayant eu marre de radoter tout seul dans mon coin sur le concert de la veille, j'ai tenté l'aventure Discordance en créant le site il y a cinq ans de cela.

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