Un punk vieillissant, ancienne rock star pour ados, a arrêté de jouer après le suicide de deux de ses fans. Il végète dans son immense baraque en Irlande et s’occupe en boursicotant. Quand son père, ancien déporté, décède aux États-Unis, il part à la recherche du nazi qui l’a torturé…
Sur cette trame assez simple, Sorrentino essaie visiblement de faire de l’humour, avec un Sean Penn dépressif à souhait qui amuse cinq minutes, mais lasse assez vite, tout en prétendant en même temps commettre un road movie mélancolique sur le devenir adulte, avec force images pubeuses et morale stupide (grandir, c’est se couper les cheveux et se mettre à la clope). Pour le réalisateur italien, déjà prix du jury pour Il Divo, l’holocauste et la chasse aux nazis ne sont rien d’autre qu’un thème à la mode, et qu’il évacue tout simplement en foutant le méchant à poil dans la neige, ouf, voilà que le père du héros est vengé et qu’on peut enfin rentrer chez soi apaisé. On fait difficilement plus débile.
Quant à David Byrne et Will Oldham, qu’on se réjouissait de voir au générique, ils ne font que rajouter à la déception. Byrne fait une apparition dans son propre rôle, complètement inutile; et Oldham signe les textes des chansons qui, associées au film, sonnent comme du folk commercial et adolescent, alors qu’on était quand même en droit d’espérer mieux.
En bref, This Must Be The Place est l’erreur avec un grand E de la sélection officielle. On espère vivement ne pas le voir au palmarès (heureusement, Sean Penn a déjà eu le prix d’interprétation, le jury ne devrait pas se sentir forcé de le lui attribuer cette année) et ne plus en entendre parler….
Vous avez aimé cet article ? Partage le !
-
- Tweet
-
Alexandre a écrit :
Pas vraiment d’accord. Critique trop catégorique d’après moi d’un film qui au delà d’une histoire un peu trop banale pousse à réfléchir sur pas mal de sujets de la société actuelle. Je veux parler des clichés, des relations familiales, des réelles préoccupations du 21ème siècle ou tout simplement de l’amour traité d’une manière bien précise. De plus, je trouve que l’humour ne se trouve pas dans » un sean penn dépressif » mais à travers les différentes situations vécues par le personnage et que c’est plutôt efficace.
Bref une critique indigne d’un bon cinéphile. On fait difficilement plus débile.
Moyen a écrit :
+1 Pour Alexandre, la critique est ultra catégorique, violente et au fond pas vraiment justifiée.
Certes on peut noter certains passages inutiles, surtout des rencontres dont on peut se passer, des intrus qui auraient « imposé » leur apparition.
Sans aller jusqu’à lister les questions que le film pose, l’aventure humaine qui nous est présentée et la beauté des images suffisent largement a sortir ce film du lot, et s’en aller de la salle satisfait.
john a écrit :
Un grand zéro en critique.
margo a écrit :
+1 pour Alaxandre
cette critique est vraiment trop facile. Tout est à revoir. TOUT.
AK a écrit :
J’ai vu ce film ce jour à Istanbul. J’y suis allée car les critiques des spectateurs sur allo ciné sont excellentes.
J’ai été sous le charme de cette ballade poétique, de ce road movie. Beaucoup aimé les personnages. Si l’on observe les entretiens d’Ozzy Osbourne ou de l’ex leader des Cure, c’est assez proche d’une réalité.
ALTANIR a écrit :
Salomé Hocht aussi nul que Serge Kaganski !!!!!!!!!!!
à croire que vous auriez du faire un autre métier que celui de critique que vous faites plus que mal
Film plus que magnifique à voir absolument , très beau , très touchant !!!
Sean Penn est juste exceptionnel et si vous ; « critiques » n’avez su comprendre ce magnifique film qui sort de la masse de films inutiles et de gros navets ; et encore moins le traiter objectivement ; encore une fois : abstenez-vous
En ce moment en VOD sur le bouquet des chaines canal +