No Balls - Live @ Tusk Mini 2014

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No Balls disperse sa chaude crasse avec une morgue propre à ceux que tout indiffère. Les riffs se traînent, s’enroulent dans la tiède mélasse d’une boue lourde et humide, puis s’enfoncent inexorablement dans une lubrique situation de morbide aliénation. Cet état un peu douteux de semi-coma propre à l’ivresse poisseuse, celle qui provoque un dédale de maladresses, qui plonge dans l’abîme de l’antipathie et laisse la même infecte plaisanterie se répéter et s’avilir jusqu’à l’infini. Les riffs s’effondrent sur eux-mêmes à force de reproduire l’inlassable même structure: ils sembleraient presque avoir trop bu, dégoulinants de paresse morne et malpropre, digne d’une sordide défonce, incertains et tremblotants, malingres et fangeux. On erre dans un océan de crasse brouillonne et pisseuse, comme un sac plastique à la dérive dans une eau souillée et salie par cette espèce de molle et cotonneuse absence de réflexion qui annihile tout effort de pensée, se vautrant petit à petit dans cette cuve fétide de l’abandon parfois parcourue de maussades soubresauts.

No Balls se compose d’une équipe de diverses stars de la musique rêche et rude du grand Nord, avec la présence de la section rythmique des incroyables Noxagt, du mortel trompettiste des salaces de Brainbombs et de la guitare démente d’un des gars d’Anal Babes. Ils clôtureront dans l’immondice et le stupre le festival Sonic Protest, se produisant pour la première fois en France à l’affiche de la dernière soirée, aux côtés des parisiens de T.I.T.S et de Pierre et Bastien. On a des places à faire gagner par ici.

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