Nous passerons sur le groupe en ouverture qui allait un peu dans tous les sens sans réelle identité autre que le petit brin de folie apparente… Surexploité et sans saveur comme beaucoup de groupes que nous avons croisé en première partie ces derniers temps… Ça doit être la mode.
Purity Ring arrivera sur scène avec la très attachante Stranger Than Earth aux rythmiques lentes et très marquées hip hop. Un très bonne entrée en matière pour réveiller nos oreilles. Nos yeux à leur tour s’ouvriront grand à la chanson suivante. Comme vous pouvez aussi le voir sur les photos, la scène richement décorée accentue le côté magique et féérique, tout comme la tenue de Megan. Imaginez les lumières qui se font presque tournoyantes au rythme de Push Pull.
Et encore, les lumières se sont faites timides sur les premières chansons où il m’a été permis de photographier, c’est malheureusement pour nous, la règle du jeu.
Mais ce n’est que plus de temps à nous émerveiller devant ce spectacle de son et lumière, plutôt que derrière l’oeilleton de notre appareil.
Les couleurs changèrent, explosèrent, miroitèrent au rythme des dix nouvelles chansons (toutes jouées ce soir-là) aux rythmes envoûtants, nettement plus clairs que ceux du premier album - Shrines - qui étaient présents par l’intermédiaire des tubesques Obedear, Lofticries - ma petite préférée -, Belispeak et Fineshrine. Les sonorités witch house et cérébrales laissent place à de la trap postée partout en embuscade avec les percussions up tempo à l’appui: Purity Ring devient de plus en plus ce que l’on peut appeler de la future pop dans son sens strict (à ne pas confondre avec le genre future pop qui existe déjà et qui est une déclinaison pop de l’EBM - cf. VNV Nation et Covenant pour les curieux).
On se laisse happer par la voix de Megan et les paroles vraiment efficaces, des saccades syllabiques (« Don’t forget, forget » sur Flood on the Floor) aux vocalismes elliptiques de Stillness in Woe sans oublier les paroles entêtantes de simplicité de Begin Again:
« You’ll be the moon I’ll be the earth
And when we burst
Start over o darling
Begin again
Begin again
Begin again
Begin again »
Et si aucun titre du nouvel album ne s’empare jamais complètement du sex appeal mystique qui fut celui de Lofticries, Purity Ring garde un magnétisme indéniable qui réussit à voler dorénavant de ses propres ailes.
Et ça a de quoi laisser rêveur pour la suite ou lors de nos escapades sonores avec ces canadiens.
Setlist : Stranger Than Earth, Push Pull, Repetition, Obedear, Lofticries, Heartsigh, Sea Castle, Belispeak, Fineshrine, Begin Again, Dust Hymn, Flood on the Floor, Stillness in Woe, Bodyache.
Crédit photo & texte: Cédric Oberlin











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