Ben l’Oncle Soul et Monophonics | Wolfi Jazz | 24.06.2014

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Quatre ans se sont écoulés depuis son premier album, et Ben l'Oncle Soul revient sur le devant de la scène. Retour sur sa très bonne prestation en festival (Wolfi Jazz) à Wolfisheim.

Notre premier concert de Ben l’Oncle Soul, c’était complètement par hasard, dans un festival en 2010. Il venait défendre son premier album sur une tournée mondiale de quelques 300 dates. Les chansons prenaient une toute autre tournure que celles enregistrées en studio. Une prestation au Wolfi Jazz, un festival près de Strasbourg, était l’occasion de prendre des nouvelles de la poursuite de sa carrière.

Pour défendre son deuxième album studio, Ben l’Oncle Soul s’accompagne du groupe Monophonics, venu tout droit de San Franscico. Les choristes Opé Smith et Ulrich Kwasi font eux aussi partie de la tournée.

Élégants dans leurs costumes, les Monophonics commencent le set avec une chanson à eux : Foolish love. Avec ce titre plus funky que soul, on imagine déjà un mélange détonnant entre Ben l’Oncle Soul et les musiciens. La chanson arrivant à sa fin, les chœurs échauffent la salle avant la venue de Ben l’Oncle Soul. Et le voilà enfin : une joie indescriptible pour le public, prêt pour deux heures de soul non-stop. Le temps des grosses lunettes semble résolu. Ben a raccroché son nœud papillon pour une veste à carreaux et des lunettes de soleil. Son style se fait désormais plus discret. Plus brut aussi.

Ce soir, la première partie du concert n’est pas inconnue du public puisqu’il s’agit des chansons du premier album et de quelques reprises dont la très bluesy So hard to find. Soulman, Petite sœur, Elle me dit sont les titres phares que Ben l’Oncle Soul semble toujours apprécier chanter sur scène. Et il a raison car on en redemande. Chaque musicien s’implique sur sa partie à lui, donnant à la soirée une atmosphère solidaire. Les solos de chacun sont remarquables. Pour ceux qui aiment les cuivres, mention spéciale pour le saxophoniste et trompettiste. Un vrai délice pour nos oreilles !

La deuxième partie est une découverte pour le public qui ne connaît pas encore le contenu de son deuxième opus À coup de rêves à paraître prochainement. Elle se fait plus rétro, privilégiant ambiance enfumée et lumières douces. J’en garde un excellent souvenir. D’abord pour l’atmosphère qui y règne, ensuite par la prestation scénique de l’artiste et les performances des musiciens. La chanson À coup de rêves fait écho à un message d’espoir, les poings levés vers le ciel. Carry me est la balade par excellence de la soirée, tantôt douce tantôt électrique. Au milieu, Ben s’associe avec le claviériste délaissant son micro pour chanter devant son public… Une déclaration d’amour?

En guise de rappel, c’est Ailleurs, sous une lumière rouge enveloppant l’ensemble de la scène, qui prend ses airs de gospel et c’est si beau. Le public entonne religieusement le refrain, Ben lui répond par sa maîtrise vocale. L’un de ces moments magiques où la communication entre le public et les musiciens est quasi-instantanée. « [La soul] c’est la musique du cœur » me dira t-il avant d’entrer sur scène.

Ben, c’est un peu l’Otis Redding à la française. C’est sans doute flatteur pour l’artiste, mais tout y est, et il est à l’aise autant en français qu’en anglais. On voit bien qu’il s’éclate sur scène et n’hésite pas à nous transmettre son énergie. Tout le monde chante, tout le monde frappe la cadence avec les mains. La soul nous réunit tous, petits et grands.

A la fin du concert, nous sommes bouleversés. À vrai dire, on ne s’attendait pas à un résultat comme celui-ci. Le chanteur a pris le temps de mûrir son univers musical. Son prochain album prédit un opus beaucoup plus personnel que le précédent. Seul l’été nous le dira. Rendez-vous ce 25 août… À coup de rêves ?

Remerciements à Jean-Philippe du festival Wolfi Jazz et Ben l’Oncle Soul.
Crédit photos : Léna T.

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A propos de l'auteur

Image de : Issue des industries graphiques, je collabore occasionnellement pour Discordance, l'œil au viseur avec carnet & stylo dans ma poche.

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