Mercredi 5 novembre, 20h. Le Casino de Paris ouvre ses portes pour accueillir le comique québécois Rachid Badouri. Depuis le temps qu’il est dans le milieu du stand-up, sa réputation n’est plus à faire ; il compte de nombreux fans de ce côté-ci de l’Atlantique également, et c’est donc devant une salle archi-comble qu’il va présenter son spectacle Arrête ton cinéma !.
La première partie est assurée par Yassine Belattar, qui envoie une série de vannes mêlant communautarisme et actualité (« Ebola, c’est une maladie de noir non ? » - « François Hollande, il a une tête de directeur de lycée agricole, à te demander ton carnet de correspondance »), histoire de chauffer tranquillement la salle.
Quelques minutes plus tard, le rideau se lève. Jeu de lumière avec en fond sonore une musique hip-hop mêlée à des extraits d’interview du monde entier, citant tous un nom : Rachid Badouri… qui débarque avec un grand sourire et lâche « j’ai fait 6000 km pour venir ici, alors ce soir, Paris, tu vas crier ta MÈRE ! » puis de refaire son entrée sous les cris et les applaudissements.
Et puis c’est parti pour le show. Durant 1h30, Rachid va nous raconter anecdotes et histoires personelles, de son passé de steward ou d’animateur pour mariage à sa passion pour Michael Jackson ou pour le cinéma - « j’aime tellement le cinéma que j’ai chopé la cinéphiliss » - d’où le nom du spectacle).
Niveau fil rouge, quelques éléments qui reviennent de manière régulière, comme un clin d’œil (les histoires sur son père, Jeannine et son mari, les deux personnes du public qui ne savent pas quand applaudir, etc) pour structurer l’ensemble.
Le show est très bien rôdé et la mécanique bien huilée : Rachid sait utiliser son corps, la danse, la voix, pour interpréter de nombreux personnages. Il joue aussi de sa maîtrise des langues et des différences d’accents pour vanner quelque peu le public sur les français parlant anglais, puisqu’on se moque bien de l’accent québécois – juste retour des choses.
Arrête ton cinéma ! est donc un one-man-show classique et efficace, bien dans l’air du temps, qui n’est pas sans rappeler les frasques de Jamel ou Gad Elmaleh ; et qui montre que l’on sait aussi rigoler de l’autre côté de l’Atlantique. Et Rachid de finir en remerciant toute sa bande de « Juste pour Rire » puis de terminer en donnant un conseil aux parisiens : « riez ! », avant de proposer de se retrouver après le spectacle pour boire un verre ou se serrer la main… jusqu’à son prochain passage en France.
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