Dans les studios d’enregistrement de l’ Album de la semaine, la tension est à son comble : Pete Doherty va-t-il venir ? Le chauffeur de salle détend l’atmosphère : « Il y en a qui ont déjà vu un concert de Pete Doherty ? Il y en a qui ont déjà voulu voir un concert de Pete Doherty qui a été annulé ? ».
Heureusement, le dandy Doherty fait son apparition sur le plateau quelques minutes plus tard. Il dépose l’Union Jack dans un coin de la scène, ainsi que sa cigarette allumée et un verre de vin. Pas très cathodique, tout ça. Il entame ensuite une collection de chansons acoustiques extraites de son prochain album, Grace / Wastelands .
À l’écoute du premier single Last Of The English Roses, on sent la patte du producteur Stephen Street ( Blur, Babyshambles ) qui donne un petit air de Gorillaz à l’intro. Lorsqu’il l’interprète sur le plateau, il est accompagné de deux danseuses classiques aux couleurs de l’Angleterre.
Ce soir, on ne découvrira pas d’hymnes fédérateurs pour concurrencer Up The Bracket mais des airs élégants (« simple comme une chanson de berger » dit les paroles d’une des chansons), un registre dans lequel on le sent plutôt à l’aise.
Courts dans l’ensemble, certains morceaux ont un petit grain blues ou groovy, d’autre manquent franchement de pêche. Pete est sur le fil comme à son habitude, il vacille, mais retrouve son équilibre, sa voix est sur le point de fausser dès qu’il tente des aigus. Pourtant sur Fuck Forever, le titre des Babyshambles qu’il entame pour un rappel, il donne de la voix sans problème. Tout en contradictions, ce Pete .
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Retransmission sur Canal + dans l’ Album de la Semaine la semaine du 30 mars, et en avril dans l’émission Concert Privé .
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