Sur l’idée de l’un des habitants de la maison, ancien SDF, l’association gère des services pour les sans-abri : douches accessibles également aux animaux, bagagerie, bar sans alcool. Jonathan, l’un des habitants originaires du Sud-Ouest invoque un lieu de rencontres humaines hors du commun, où toutes les actions sont possibles, et où l’argent est remplacé par la récupération et l’échange de services. Depuis octobre 2010, le collectif a accueilli 4 000 personnes.
Coup de théâtre début avril lorsque l’adjoint au logement, Philippe Bies, décide de les expulser pour non-respect du « contrat » : problèmes de voisinage dus aux bruits pendant les concerts et soirées, et travaux interdits sur le structurel du bâtiment. Renaud Tschudy, l’un des co-fondateurs de la maison, rétorque qu’ils ont cessé toute soirée depuis le premier avertissement en décembre, et qu’ils ont uniquement renforcé une poutre. Ils alarment la presse, les élus de l’opposition, manifestent sur la place principale de la ville et organisent la résistance.
Face à cette pression, l’adjoint au logement recule la veille de leur expulsion programmée : « Le collectif peut continuer à occuper l’immeuble à condition de ne plus organiser de concerts ni réaliser de travaux. La ville s’engage en contrepartie à rénover les lieux et établir sur le long terme un bail. Une enveloppe de 15 000 euros s’apprête à être débloquée » Victoire pour Mimir ! Mais surtout pour la vie alternative strasbourgeoise.
Crédits photo : Ludo, Pics Troy






















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A propos de l'auteur

rock a écrit :
Une très bonne chose…